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Papier toilette : de quels polluants parle-t-on ?
Ces produits, les PFC (perflurorés) et PFAS (polyfluoroalkylés) se retrouvent aussi dans de nombreux objets de notre quotidien. Ainsi, ils entrent dans la composition de nos ustensiles de cuisines, notamment les poêles antiadhésives. Seulement, plusieurs recherches démontrent qu’ils peuvent entraîner des maladies comme les cancers ou des réductions de la fertilité. Ces substances, contenues dans le papier toilette, pourraient aussi causer des troubles du développement chez les enfants.
Hors, entre 2021 et 2022, des chercheurs ont analysé différents rouleaux de papier hygiénique commercialisés aux États-Unis, en Amérique du Sud, mais aussi en Europe et en Afrique. Les scientifiques ont aussi prélevé des échantillons d’eaux usées dans les stations d’épuration nord américaines. Et ils ont relevé une présence importante de phosphates de polyfluoralkyle disubstitués(diPAP). L’ennui ? Ces substances peuvent finir par devenir en PFAS. Et selon eux, le papier toilette jouerait un rôle central dans ces pollutions durables.
Des matériaux nocifs utilisés lors de la production
En effet, les fabricants ont recours à ces substances chimiques bien particulières pour transformer la pâte à papier. Or, ces composés persistent et laisses des traces dans le produit fini. Autre explication plausible : le papier toilette recyclé. En effet, les chercheurs soupçonnent qu’il serait fabriqué avec des fibres contenant elles-mêmes de PFAS. Dans le cadre de ces travaux, ils estiment que les polluants issus de notre consommation de papier toilette ont un lourd impact.
- Il causerait 4 % des dépôts de diPAP relevés en Amérique du Nord.
- 35 % des diPAP en Suède
- Et 89 % de ces dépôts en France…
Selon ces scientifiques, il existe une solution pour limiter cette pollution durable de nos sols. Or, les eaux usées ont une utilité primordiale dans le monde agricole. Ainsi, elles peuvent souvent servir pour irriguer les champs ou les fertiliser via l’épandage. En clair, si nous rejetons des PFAS dans nos égouts, nous avons des chances d’en retrouver des traces sur nos cultures. Et ensuite, les humains peuvent se retrouver exposés via leur alimentation. Une découverte qui soulève de nombreuses questions, de santé publique, autour du papier toilette.
Actuellement, cinq états de l’Union européenne ont saisi l’agence européenne des produits chimiques en janvier dernier. L’objectif ? Évaluer l’impact de ces substances. Mais aussi réfléchir à la pertinence leur éventuelle interdiction, à l’horizon 2026. De nos jours, les plus écologistes les plus convaincus ont déjà décidé d’opter pour des alternatives au papier toilette. En pratique, il s’agit de carrés de tissus lavables, et donc réutilisables à l’infini. Si cette solution ne génère pas de pollution, elle a tout de même de quoi rebuter le grand public.
Source : TF1