Burn-out : les signes alarmants à ne pas ignorer

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Le burn-out peut, depuis 2015, être reconnu comme une maladie professionnelle, sans pour autant être classé dans les maladies professionnelles.. En effet, cette pathologie psychologique touche les personnes qui sont psychologiquement dépassées par leur travail. Découvrez dans cet article les signes avant-coureurs.

Qu’est-ce qu’un burn-out ?

Le burn-out peut être défini comme un épuisement professionnel. Ce trouble psychologique résulte d’un stress chronique généré par le travail. Lorsque les conditions de l’activité professionnelle sont trop lourdes ou dégradées, elles conduisent à un épuisement physique, émotionnel et mental.

Un psychiatre américain, Freudenberger, a utilisé le terme burn-out pour la première fois en 1974, dans le contexte du travail des infirmières. Par la suite, ce concept a été étendu à d’autres travailleurs.

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Ce sont 5% des salariés qui, selon un baromètre de la santé psychologique des salariés français, réalisé par Empreinte Humaine et Opinion Way en 2020, seraient en burn-out sévère. Soit environ 1 million de personnes. Par ailleurs, la crise du Covid-19, et le télétravail exercé parfois à contrecœur, a augmenté les risques de burn-out.

Comment se manifeste le burn-out ?

Les raisons qui poussent quelqu’un à tomber dans le burn-out sont nombreuses. Cela peut s’expliquer par une surcharge de travail, des conflits avec des collègues ou des supérieurs, un manque de moyens pour mener à bien ses tâches, un travail sous pression, une implication émotionnelle trop importante, trop de responsabilités, un manque de reconnaissance, etc.

Les employés sont alors psychologiquement dépassés, et ce, parfois sans s’en rendre compte sur le moment. Les manifestations qui en découlent peuvent s’accumuler insidieusement. Les trois éléments principaux qui caractérisent le burn-out sont, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les suivants :

  • le sentiment d’épuisement ;
  • un retrait vis-à-vis du travail, ou des sentiments négatifs et cyniques liés au travail ;
  • et une diminution de l’efficacité professionnelle.

Pour l’OMS, le burn-out se définit comme « un syndrome résultant d’un stress chronique professionnel qui n’a pas été correctement géré », qui amène « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ».

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Tous les employés ne présentent cependant pas les mêmes facteurs de risque au départ, et certains sont plus susceptibles de souffrir de burn-out que d’autres, à conditions de travail égales. Parmi eux, certains sont perfectionnistes, ambitieux, anxieux, d’autres vivent déjà des conflits personnels ou familiaux.

Les signes avant-coureurs

Des symptômes précoces que vous n’avez peut-être pas eus auparavant peuvent vous alerter et vous faire consulter un médecin. Il s’agit notamment de :

  • la difficulté de se concentrer, troubles de la mémoire ou de l’attention
  • une fatigue qui persiste ;
  • de violents maux de dos ;
  • des insomnies et troubles du sommeil ;
  • des migraines ;
  • des maux de ventre ;
  • des infections plus fréquentes qu’habituellement ;
  • un vide émotionnel ;
  • une anxiété ;
  • de l’irritabilité ;
  • une recherche d’isolement ;
  • de la démotivation ;
  • une tendance à se sentir dépassé ;
  • le développement d’un cynisme ;
  • un sentiment d’échec ;
  • de la frustration ;
  • des troubles du comportement alimentaire ;
  • des addictions, etc.

Ces premiers symptômes conduisent progressivement à l’épuisement, et peuvent même déclencher une dépression. Des maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, le surpoids ou l’obésité peuvent également survenir.

Le burn-out peut être soigné ?

Pour établir un diagnostic, les médecins tiennent compte des symptômes décrits par le patient, ainsi que de sa situation professionnelle.

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Le docteur peut traiter le stress et l’anxiété du patient, ainsi que les symptômes dépressifs, le cas échéant. Dans certains cas, il peut également mettre le patient en congé pour qu’il se repose.

Enfin, il peut conseiller au patient de suivre une psychothérapie. Ainsi, le psychothérapeute peut identifier les causes du burn-out et conseiller le patient sur les mesures à mettre en place. Le soutien cognitif et comportemental est très approprié pour ce type de trouble.

Il faut aussi essayer de prévenir le burn-out en priorisant ses tâches, en déléguant, en refusant certaines tâches, en ne se fixant pas d’objectifs irréalistes. Maintenez la barrière entre vie privée et vie professionnelle ou encore limitez votre charge de travail.

Quant au stress, vous pouvez le combattre à un stade précoce, en parlant avec vos proches, en écoutant votre corps, en pratiquant une activité physique et en faisant des pauses.

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Source : Femme Actuelle


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