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L’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI) est victime d’une usurpation. Des escrocs se font passer pour elle pour tenter de piéger les automobilistes et de leur voler leurs informations bancaires. Ils envoient des SMS ou des mails frauduleux pour le paiement d’une contravention à leur cible.
Parfois, ils parlent au nom du service de paiement en ligne des amendes. Ces arnaqueurs font croire à la victime qu’elle a commise une infraction routière et qu’elle doit payer une amende. Ce n’est pourtant qu’une tentative d’escroquerie par le biais du phishing ou hameçonnage.
L’hameçonnage à la contravention
Avec l’hameçonnage à la contravention, la victime reçoit un e-mail ou un SMS frauduleux supposés venir de l’ANTAI. Le contenu du message indique qu’elle doit payer une contravention sous peine de sanctions de la part de l’agence.
La victime est invitée à suivre le lien dans le message pour effectuer le paiement. Le site internet qui s’affiche a la même apparence que le site officiel de l’ANTAI. Les escrocs ont en effet créé un site frauduleux semblable au site de l’agence dans le but de tromper leur cible.
Le site frauduleux demandera à la victime de remplir les informations personnelles. Sans se méfier, elle pourrait indiquer son nom, son prénom, sa date de naissance, son code postal, son immatriculation, etc.
Une fois cette procédure terminée, le site indiquera une nouvelle page qui confirme l’identification d’une contravention. La victime lira sur son écran le motif et le montant de cette contravention inventée de toute pièce.
Les escrocs prennent le soin d’indiquer les sanctions que leur cible pourrait encourir en cas de non-paiement. Cela va inciter la victime à vouloir régler le problème au plus vite. Sur une nouvelle page, la personne devra fournir son numéro de téléphone et son adresse postale.
Évitez de répondre aux messages frauduleux
L’hameçonnage à la contravention se termine avec la collecte des coordonnées bancaires sur une autre page. La victime est invitée à donner son numéro de carte, date de validité et le code à 3 chiffres appelé « cryptogramme ».
C’est ainsi que les cybercriminels réussissent à obtenir les informations confidentielles de leurs victimes. Ils vont ensuite récupérer ces informations pour les utiliser à des fins malhonnêtes. D’autres cybercriminels pourraient aussi acheter ces informations.
Ils en feront usage pour mener d’autres types d’escroqueries en usurpant l’identité de la victime. Ils pourraient aussi utiliser ces informations pour tenter de piéger la victime dans le futur. Avec les données de carte bancaire, ils peuvent facilement effectuer des achats et des paiements frauduleux.
Les escrocs utilisent les coordonnées bancaires de la victime pour faire des achats en ligne. Pour éviter de se faire voler les informations confidentielles sur Internet, il faut à tout prix ignorer les messages frauduleux.
Si vous hésitez, vérifiez si le lien dans le message est celui du site officiel pour le paiement des amendes. Dans le cas contraire, ne répondez pas. Vous devez signaler le message frauduleux sur la plateforme 33 700 ou par SMS au 33 700.
S’il s’agit d’un courriel, vous pouvez le signaler à Signal Spam. Vous pouvez aussi informer la plateforme gouvernementale Internet Signalement sur la tentative d’escroquerie.
Les mesures à prendre si vous êtes victime
Si vous constatez des débits frauduleux sur votre compte, vous devez faire opposition auprès de votre banque. Il faut le faire à la minute où vous le remarquez. Le service interbancaire d’opposition à carte bancaire pourrait vous aider. Contactez-le sur le numéro 0 892 705 705.
Si vous avez été victime de l’hameçonnage à la contravention, conservez les preuves. Ne supprimez pas le message d’hameçonnage que vous avez reçu. Les victimes de fraude peuvent signaler en ligne l’escroquerie à la carte bancaire dont elles ont été victimes.
Elles peuvent le faire auprès de la plateforme Perceval du ministère de l’Intérieur. Le signalement peut aider à identifier les auteurs des fraudes à la carte bancaire. Sachez toutefois que même si vous avez signalé sur la plateforme, vous devez toujours déposer une plainte au commissariat de police.
L’association France Victimes au 116 006 peut vous accompagner si vous souhaitez entamer la démarche. Le service est disponible tous les jours de 9 h à 19 h. Il est possible de demander un remboursement à la banque, mais assurez-vous d’avoir une preuve du dépôt de plainte. Il se peut que certaines banques l’exigent pour les demandes de remboursement.
Source : Cyber-Malveillance