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Le bénéfice du distributeur de meubles et objets, Maisons du monde, s’est vu divisé par deux en 2022. Le groupe garde cependant la tête hors de l’eau en affirmant avoir réalisé ses objectifs. On vous dit tout dans cet article.
Maisons du monde : Un bénéfice divisé en deux
Maisons du monde, le distributeur de meubles et objets, a vu son bénéfice net divisé par pas moins de deux en 2022. Le distributeur affiche ainsi un bénéfice de 34 millions d’euros, contre 79 millions d’euros en 2021. Ceci résulte de l’inflation qui paralyse le pouvoir d’achat des ménages.
À l’image du secteur, le groupe garde tout de même la tête hors de l’eau. Dans un communiqué publié ce jeudi 9 mars, il assure avoir réalisé ses objectifs 2022. Objectifs qu’il avait pourtant révisés en baisse au cours de l’année 2022.
Le groupe souligne que les ventes ont baissé de 5 % en 2022, soit à 1,24 milliard d’euros. Et ce, dans un contexte « marqué par une inflation en forte hausse en Europe et une incertitude géopolitique qui pèse sur la confiance des consommateurs ».
À en croire l’entreprise, le premier trimestre 2023 sera « le point bas de l’année, avec une baisse des ventes à deux chiffres ». Maisons du monde précisera ses objectifs au mois de mai. Date à laquelle la base de comparaison sera plus favorable.
Mettre l’accent sur la productivité des magasins
Dans un communiqué, le groupe indique qu’il va mettre l’accent sur la productivité des magasins et l’excellence opérationnelle. Ce serait, selon le communiqué, pour restaurer les marges du groupe. Le 15 mars prochain, François-Melchior de Polignac remplacera Julie Walbaum au poste de directeur général du groupe. Comme annoncé à la fin du mois de janvier 2023.
En 2022, Maisons du monde a pu transférer une partie de l’augmentation des coûts de fret maritime et de l’énergie. Ce qui a permis au groupe de compenser partiellement « la détérioration du taux de change » euros/dollar. En effet, le groupe a procédé à des « augmentations de prix sélectives ».
Maisons du monde : Un recul de 7 % environ
Maisons du monde a aussi réalisé des économies sur la logistique et les dépenses publicitaires. Le contexte a cependant pesé sur le résultat final, avec un bénéfice net qui a chuté de 57 %. Le groupe a mis en place un dispositif de paiement fractionné sans frais en France. Ce serait pour faire face à la baisse du pouvoir d’achat.
Le groupe pense également à étendre sa place de marché sur internet à l’Espagne et l’Italie. En outre, le distributeur a versé 800 euros « d’indemnités exceptionnelles » en moyenne à ses propres salariés en Europe. Notons que l’entreprise compte 357 salariés sur le continent.
Fin mai 2022, la firme avait révisé ses prévisions en baisse. Ce qui a entraîné l’effondrement de son action en bourse. Sur l’année, le titre a perdu pas moins de 40 % de sa valeur. De plus, depuis janvier 2023, il a une nouvelle fois fondu de 10 %. Ce jeudi 9 mars vers 10 h 45 à la Bourse de Paris, l’action Maisons du Monde reculait de 7 % environ. Alors que le marché est en baisse de 0,6 %.
La Bourse de Paris en légère baisse
À propos de la Bourse de Paris, elle a enregistré une légère baisse de 0,12 % ce jeudi 9 mars. L’indice vedette CAC 40 a baissé de 8,88 points à 7 315,88 points. Ce qui fait sa troisième séance de baisse d’affilée. Cet indice avait, la veille, reculé de 0,20 %. Son repli sur les quatre premières séances de la semaine est de 0,44 %.
La côte parisienne est même tombée sous les 7 300 points durant la première séance de la semaine. Elle est donc passée dans le rouge avant de remonter après la publication des demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis.
Environ 211 000 personnes se sont inscrites pour réclamer une allocation chômage. Ils ont pour la plupart perdu un emploi entre le 27 février et le 4 mars 2023. Il s’agit du niveau le plus haut depuis l’entame de l’année. C’est un niveau supérieur aux attentes des économistes.
Un indicateur déterminant
Le niveau de l’emploi est un indicateur déterminant pour la Réserve fédérale américaine. Plus il est tendu, plus les pressions inflationnistes sont considérables.
C’est depuis plus d’un an que la Fed lutte pour ramener l’inflation vers sa cible. Et ce, aux prix d’un resserrement que l’on ne voit plus depuis des décennies et qui fait souffrir les actions. La cote parisienne demeure néanmoins à quelques dizaines de points de son record.
« Il y a de la place pour monter, car les valorisations ne sont pas excessives », souligne M. Rozier.
Source : Le Figaro