Allocations chômage : un ajustement nécessaire

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Bonne nouvelle, les Allocations chômages seront revalorisées. En effet, cette information a été reliée par de nombreux syndicats, et celle-ci bénéficiera d’une augmentation de 1,9% au 1er avril. « Cela fait suite à une initiative collective des organisations syndicales qui, face à l’inflation galopante et la baisse du pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi, ont demandé et obtenu cette réévaluation », a annoncé Force ouvrière. Un sacré coup de pouce puisque habituellement cette revalorisation n’a lieu qu’une fois par an, à savoir le 1er juillet. Ce choix décisif, fait par l’Unédic a pour fonction de répondre au mieux à l’inflation que connait l’Europe. Effectivement l’Unédic pour : union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce est un organisme qui gère avec Pôle emploi le versement de l’assurance chômage en France depuis 1958. Les allocations chômage sont financées par les impôts et les cotisations sociales.

L’inflation : un fléau économique

Une inflation en économie est un accroissement excessif des moyens de paiement (billets de banque, capitaux) entraînant une hausse des prix et une dépréciation de la monnaie. En clair, ce mouvement amène à terme à une augmentation générale des prix. Fort heureusement, le calcul des Allocations chômage prend en compte le coût de la vie, et son ajustement prend tout son sens dans la situation actuelle. En outre, d’après l’Insee, le taux d’augmentation des prix serait de 6,2% sur le mois de février 2023. Une hausse, par rapport à la moyenne de 2022 qui s’élevait à hauteur de 5,2%.

Allocations chômage
Représentation imagée de l’inflation sur la consommation. Crédits photos : iStock

Mais d’où vient-elle ? Celle-ci serait une combinaison de plusieurs facteurs. Effectivement, la fin de la crise de la COVID-19 a impulsé un regain économique. Aussi, un bon nombre de salariés s’étaient retrouvés au chômage technique durant les confinements et n’avaient pas d’autres choix que de compter sur les Allocations chômage. Ainsi, la réouverture des commerces a favorisé les dépenses. Cependant, les rythmes de productions qui eux avaient été revus à la baisse n’ont pas su suivre ce nouveau bond. En conséquence, un début d’augmentation des prix de la vie courante.

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Le conflit Russo-Ukrainien a également son rôle à jouer. Ces deux acteurs étant des principaux exportateurs de matières premières pour l’Europe. Notamment la Russie pour ses immenses réserves énergétiques, et l’Ukraine pour ses productions agricoles. Tragiquement, la combinaison de ces deux facteurs amène inéluctablement à une hausse générale des prix des produits de la vie courante. En raison, qu’il faut nécessairement de l’énergie pour acheminer des produits, ou simplement pour se chauffer.

Les Allocations chômage : une question de survie

Les Allocations chômages représentent, dans beaucoup de cas, le seul revenu permettant à une personne, voire parfois une famille, de vivre. Toutefois, malgré cette revalorisation exceptionnelle, la CGT reste a demi satisfait. Selon elle, dans l’état actuel des choses, elle désole le fait que le patronat : « n’ait pas concédé plus qu’une revalorisation à hauteur de 1,9% en déconnexion totale avec la précarité des privés d’emploi mais aussi, avec les augmentations des minima sociaux et du Smic ».

Au même titre que les Allocations chômage, le gouvernement a par ailleurs annoncé une revalorisation d’autres prestations sociales. On dénote dans cette liste : RSA, prime d’activité, allocations familiales… Mais cette fois plus particulièrement, le taux pour ceux-ci sera une hausse de 1,6%. Il reste intéressant de souligner que cette augmentation n’est pas dû au hasard. Son calcul se base sur la moyenne des taux d’inflation mensuels depuis un an, soit +5,6% depuis avril 2022. En revanche, ce taux ne suit pas exactement la progression de l’inflation. Dans la mesure où il prend en considération l’augmentation anticipée de 4% accordé en juillet 2022.

Allocations chômage
Le budget des Français se fait de plus en plus serré avec l’inflation. Crédits photos : iStock

 

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Fort heureusement, la situation reste loin d’être figée. En outre, le gouvernement reste pour une fois plutôt à l’écoute des besoins éventuels de la population. Au cours d’une réunion ayant pour sujet principal l’inflation, le ministre Jean-Christophe Combe déclare avoir créé une cellule spécifique. Tout particulièrement destinée à suivre l’inflation et qui :  « se réunira à nouveau prochainement pour anticiper les mesures et les dispositifs nécessaires pour protéger les plus fragiles face à la hausse des prix » et « maintenir une forte vigilance sur les risques de basculement dans la pauvreté ».

En dépit de ces augmentations, les représentants des associations présents durant cette réunion ont fait part de leur mécontentement. Car en réalité, l’inflation de 6,2% est une moyenne de tous les secteurs économiques. Or, il se trouve pour l’alimentaire, on serait sur une hausse des prix de 15%. On comprend alors que l’effort fournit par le gouvernement ne sera pas suffisant.

Sources : LaTribune LeMonde LeCréditMutuel Linsee


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