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Pôle emploi est un établissement public à caractère administratif destiné à faciliter l’insertion professionnelle. En outre, crée en 2008, il résulte de la fusion entre l’ancienne ANPE (Agence nationale pour l’emploi) et l’Assédic (Association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce). Tous les ans, pôle emploi envoie un questionnaire aux entreprises. Dans le but de connaître leurs besoins par secteur d’activité ainsi que par bassin d’emploi. Ce dernier, d’après l’INSEE, demeure :
« Une zone d’emploi est un espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l’essentiel de la main d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts »
Actuellement, ce travail d’enquête de l’administration s’avère essentiel. Effectivement, cela lui permet de d’anticiper les difficultés de recrutement. Aussi, l’organisme possède un rôle d’orientation dans le marché de l’emploi. Par conséquent, en connaissant les besoins du marché, il peut attribuer des formations dans les domaines porteurs.
Pôle emploi : Quel bilan dresse-t-il pour le marché du travail ?
Selon Pôle emploi, 3 039 000 projets de recrutement sembleraient se mettre en place pour l’année 2023. Soit un recul par rapport à l’année de 2022 de 0.2%. Toutefois, 72% des projets de recrutement annoncés par les entreprises concerneraient les emplois dits « durables« . Là-dessus, Pôle emploi entend par « durable », un poste qui correspond à un contrat de travail pour 6 mois ou plus. Dans cette mesure, cela comprend donc les CDD et CDI. Dans ces projets, 38,3 % se trouvent dans le service aux particuliers, 23,6 % aux services des entreprises, 12,2 % pour le commerce, 9,3 % dans l’industrie, 8,6 % pour la construction, et 8,1 % au sein de l’agriculture.
Plus précisément, ce sont les TPE (Très Petites Entreprises) et PME (Petites et Moyennes Entreprises) qui portent le marché du travail. En effet, sur 10 projets de créations, l’emploi, 7 concernent des postes, dans les catégories d’entreprise citées précédemment. Globalement, pôle emploi nous révèle ainsi que 31% des établissements sondés envisage d’embaucher sur l’année 2023. Pour conclure, en pôle position des secteurs qui recrutent, nous retrouvons le domaine des services. Ainsi, il concentre 62% des projets de recrutements.
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Quels sont les métiers qui recrutent selon Pôle emploi ?
Voici, d’après Pôle emploi, la liste des métiers qui recrute le plus :
- Serveurs de cafés, de restaurants
- Viticulteurs, arboriculteurs, salariés, cueilleurs
- Aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine
- Agents d’entretien de locaux (y compris ATSEM*)
- Agriculteurs, salariés, ouvriers agricoles
- Aides à domicile et aides ménagères
- Aides-soignants (médico-psycho., auxil. puériculture, assistants médicaux…)
- Professionnels de l’animation socioculturelle (animateurs et directeurs)
- Ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires
- Cuisiniers
Dans cette myriade de métiers apparemment disponible pour les demandeurs d’emplois, on s’aperçoit néanmoins d’un problème majeur. Il se trouve que pour la majorité d’entre eux, ils rentrent très largement dans les activités dites pénibles. Autrement dit, que ces emplois peuvent à terme altérer la santé physique ou mentale des travailleurs.
L’IRNS (Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) est une association datant de 1947 et associée à la sécurité sociale. Selon cette dernière, la pénibilité du travail se démontre en 6 points précis :
- Activités exercées en milieu hyperbare
- Températures extrêmes
- Bruit
- Travail de nuit
- Travail en équipes successives alternantes
- Travail répétitif
Pour exemple, une personne travaillant dans la santé comme une aide-soignante, peut avoir des dommages sur sa santé physique puisqu’elle reste amené à porter ses patients pour faire leur toilette. De même, que sur sa santé mentale, dans la mesure où elle est à même de côtoyer des personnes se trouvant dans une certaine misère sociale.
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D’une façon plus générale, l’ensemble des métiers cités par Pôle emploi, partagent des caractéristiques communes : ce sont des métiers peu qualifiés, où la pénibilité est de rigueur, mais pour autant avec des salaires quasi au SMIC. Pour toutes ces raisons, ils sont boudés par les Français à cause du manque de reconnaissance qu’on leur accorde.
Quid de la réforme des retraites ?
Selon, L’ifop qui est une entreprise de sondages d’opinion et d’études marketing, en février 2022, 60% des salariés affirment que leur métier à des conséquences néfastes sur leur santé mentale et 50% sur leur santé physique.
Compte tenu de cette information, il parait donc justifié que certains corps de métier ne soit pas en accord avec le recul de l’âge de départ à la retraite. D’autant plus quand on sait que c’est pour opérer une baisse de la fiscalité au bénéfice des grandes entreprises qui s’avéreraient créatrices d’emploi. Or, on s’aperçoit d’après l’enquête de pôle emploi que ce sont les PME et TPE qui s’en chargent.