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Depuis plusieurs mois, le niveau de vie des Français ne cesse de chuter. En cause ? De fortes hausses de prix, constatés sur nos factures comme dans les rayons des supermarchés. Tout coûte plus cher, et cette situation tendue pénalise notre pouvoir d’achat. Bien sûr, cette crise n’impacte pas tout le monde de la même façon. Alors que les précaires sautent des repas pour ménager leur budget, d’autres ont encore la possibilité de prévoir des voyages et des vacances. Mais avec cette rude inflation, même la classe moyenne doit revoir ses habitudes. Mais qui appartient réellement à cette catégorie de la population ? On fait le point !
Le gouvernement veut favoriser la classe moyenne
En France, les plus modestes peuvent compter sur de nombreux coups de pouces. Malgré tout, leurs faibles ressources les dispensent souvent de payer des impôts. À l’inverser, ceux qui disposent de revenus plus confortables, sans être excessif, doivent participer aux finances publiques. Or, depuis quelques semaines, cette question ne cesse parler. Le Ministre des Comptes Publics a donc relancé le débat sur la fraude sociale. Dans plusieurs interviews, Gabriel Attal a indiqué son souhait d’aider la classe moyenne, qui ne perçoit pas d’allocation, et travaille chaque jour.
Mais cette définition est-elle vraiment pertinente ? En réalité, de nombreux travailleurs, percevant un salaire plus élevé que le SMIC, ont droit à des prestations sociales. Qu’il s’agisse d’allocations familiales, dédiées à la rentrée scolaire ou à compléter les ressources… La CAF compte aussi des actifs, avec des revenus issus du travail parmi ses bénéficiaires. On aurait donc tort de croire que la classe moyenne ne peut prétendre à aucun coup de pouces de l’État.
Les limites de classe moyenne interrogent. Supposée réunir la moitié voire les 2 tiers de la population française, elle suppose différents niveaux de ressources, selon la composition de chaque foyer. Autre particularité : la plupart des gens pensent en faire partie. Or, d’une situation à l’autre, elle renvoie à des réalités totalement différentes. D’ailleurs, parmi les universitaires, ce concept parfois flou, ne met pas tout le monde d’accord.
Quels niveaux de revenus ?
Le Ministère de l’Économie a ainsi tenté de poser les bases, pour aider les citoyens à s’y retrouver. Pour comprendre la classe moyenne, on ne se base pas sur le salaire moyen. Mais sur un autre chiffre très connu, appelé salaire médian. En clair, il s’agit du niveau de revenus supérieur à celui de 50 % de la population. En 2022, il se fixait à 1 850 euros net par mois. En clair : la moitié des actifs gagnaient un salaire inférieur ou égal à 1 850 euros net par mois, en 2022. Mais il ne se sert que de base pour appréhender le niveau de vie moyen.
Ainsi, on considère que les gens qui font partie de la classe moyenne gagnent entre 0,66 % et 2 fois le salaire média. Pour une personne seule, cela équivaut à des revenus mensuels compris entre 1225 euros et 3 700 euros. Bien sûr, pour un parent isolé ayant plusieurs enfants à charge, ce niveau de ressources peut grimper. Mais globalement, dans notre pays, il est admis que 50 % des travailleurs, des salariés, fonctionnaires ou indépendant, gagne moins 1850 euros.
Ainsi, si vous percevez plus de 3 000 euros chaque mois, on peut penser que vous avez de la chance, par rapport à la majorité de vos concitoyens. Néanmoins, tout dépend de la composition de votre foyer. De tels revenus ne signifient pas que vous ne pouvez pas recevoir d’aides, notamment si vous avez une famille nombreuse. Quant à celles et ceux qui gagnent entre 1225 et 1850 euros net, ils peuvent se tourner vers des coups de pouces comme les APL, la prime d’activité ou encore le chèque énergie.
