Voir Ne plus voir le sommaire
De nos jours, les adolescents doivent choisir leur orientation dès la fin du collège. Traditionnellement, on distingue les filières générales et technologiques, de l’enseignement professionnel. Du CAP au Bac pro, en passant par la BP, ces parcours permettent aux jeunes de s’insérer rapidement sur le marché de l’emploi. Souvent, les élèves doivent d’ailleurs suivre la voie de l’apprentissage ou encore effectuer des stages en entreprise pour valider leur diplôme. Mais à l’heure actuelle, le président de la République estime qu’il y a de nombreux aspects à améliorer pour rendre ces cursus plus attractifs…
Emmanuel Macron visite un lycée professionnel à Saintes
Ces derniers jours, le président et son gouvernement semblent lancés sur les routes, à la rencontre du peuple. En effet, après des semaines de conflit social, le dialogue devient difficile entre la population et l’exécutif. Ce jeudi, Emmanuel Macron avait donc choisi de se pencher sur le dossier de l’enseignement professionnel. En cause ? La mauvaise image de cette filière. Souvent considérée comme la voie attribuée par défaut aux mauvaises élèves, elle peine à rassurer les parents et les jeunes.
Pourtant, ces courtes études, permettant une professionnalisation précoce, offrent aussi de belles perspectives de carrière. Mais selon le chef de l’État, il va falloir dépoussiérer ses cursus. Notamment en adaptant le nombre de places disponibles en formation. De cette façon, les profils qualifiés auront réellement des opportunités sur le marché du travail. Cela implique ainsi de gérer l’enseignement professionnel main dans la main avec les entreprises. D’ailleurs, Emmanuel Macron envisage même de revoir les programmes et l’ensemble des diplômes existants. Quitte à créer de nouvelles filières ou à en fermer certaines, faute d’emploi à la clé.
Enseignement professionnel : tout ce qui va changer pour ces formations
Après avoir mené de nombreuses politiques pour encourager les contrats en apprentissage, le gouvernement s’intéresse désormais aux stagiaires. Souvent peu ou mal rémunérées, ces expériences en entreprise peuvent toutefois durer plusieurs semaines dans l’enseignement professionnel. Aussi, Emmanuel Macron a promis d’offrir une compensation aux jeunes sur ces périodes. Ils pourront donc compter sur :
- 50 euros par semaines (pour les stagiaires en seconde pro ou en première année de CAP)
- 75 euros pour les stagiaires en première ou en deuxième année de CAP
- 100 euros par semaine, pour les stages réalisés en classe de terminale professionnelle.
D’ailleurs, le président de la République entend bien renforcer les heures passées en stage ou en alternance. À l’avenir, elles pourraient représenter 50 % du temps de formation des élèves dans l’enseignement professionnel. Mais Emmanuel Macron souhaite également que cette filière laisse des portes ouvertes aux jeunes. Ainsi, il prévoit des cours supplémentaires pour les lycéens ayant l’envie de poursuivre leurs cursus en BTS.
Ensuite, pour que les employeurs puissent recruter plus facilement les élèves, il préconise aussi l’ouverture d’un bureau des entreprises dans les établissements scolaires. De cette façon, les liens et partenariats qui existent entre les équipes pédagogiques, les professionnels et les élèves se renforceront. Enfin, Emmanuel Macron a par ailleurs prévu d’augmenter les professeurs engagés dans l’enseignement professionnel. Selon les tâches accomplies, cette revalorisation pourrait aller jusqu’à 7 500 euros brut annuels.
