Mutuelle d’entreprise : en fin de carrière, pouvez-vous la conserver ?

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En France, la population peut compter sur l’Assurance maladie pour rembourser les soins et traitements essentiels. D’ailleurs, les plus modestes peuvent aussi obtenir la CMU pour prendre en charges leurs frais médicaux à 100 %. Mais, la plupart du temps, il faut opter pour une assurance complémentaire, notamment pour rembourser des interventions en ophtalmologie ou encore le suivi de vos dents. Pour ce faire, les salariés ont tendance à s’appuyer sur leur mutuelle d’entreprise. Mais peut-on conserver cette couverture santé après avoir pris sa retraite ? Afin de vous aider à y voir plus clair, Dubitare vous propose un petit récapitulatif.

Mutuelle d’entreprise : de quoi parle-t-on ?

D’après le site Service Public, lorsque vous occupez un emploi, votre patron a l’obligation de vous proposer une complémentaire santé.  » Tout employeur du secteur privé (entreprise et association) a l’obligation de proposer une couverture complémentaire santé collective à ses salariés. » Toutefois, il existe des exceptions. Ainsi, les salariés en contrat court ou les employés à domicile n’ont pas forcément accès à une mutuelle d’entreprise.

Néanmoins, pour ceux qui exercent en CDI, il s’agit bien d’un avantage très pratique. En effet, voici les garanties (minimales) qu’offrent ce genre d’assurances :

  • Le remboursement à 100 % des consultations, traitements et actes médicaux pris en charge en partie par la sécurité sociale. Ainsi, la mutuelle d’entreprise finance le reste du ticket modérateur.
  • La prise en charge de la totalité de vos frais en cas d’hospitalisation.
  • Le remboursement de l’intégralité de vos frais dentaires (prothèses, soins, orthodontie…), dans la limite de 125 % des tarifs conventionnés.
  • La prise en charge de vos frais d’optiques (lunettes, lentilles), afin de renouveler votre équipement tous les deux ans.

Pour les salariés, l’employeur participe aux frais permettant l’accès à cette complémentaire santé, à hauteur de 50 %. Mais que se passe-t-il lorsque vous prenez votre retraite ? Après tout, la santé a une importance primordiale tout au long de la vie, et même encore plus lors de vos vieux jours.

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Fin de carrière et couverture santé

D’après Raphaël Bartlomé, vous pouvez conserver votre mutuelle d’entreprise lorsque vous cessez de travailler. Néanmoins, si vous aurez droit aux mêmes garanties, le prix, lui, pourrait bien changer. « Pour deux fois plus cher au moins. » En effet, à la fin de votre carrière, votre ancien employeur sait de financer la moitié des cotisations. Ce qui fera nécessairement grimper la facture de votre côté. Puisque vous payez le tarif en intégralité.

Dans ce contexte, quelques vérifications peuvent s’avérer utiles. En effet, votre mutuelle d’entreprise offrait sans doute les prises en charge de certains soins. Or, il se peut que vos besoins évoluent, en même temps que votre état de santé. Aussi, il faudra envisager vous tourner vers une complémentaire plus adaptée à votre profil, et aux actes médicaux dont vous pourriez avoir besoin. La Mutualité Française donne ainsi le conseil suivant.  » Il est important de regarder si les garanties proposées répondent à vos besoins, ainsi que les services qui s’attachent au contrat. »

Enfin, si vous souhaitez conserver votre mutuelle d’entreprise lors de votre retraite, vous devez prêter une attention toute particulière aux « offres familiales. » Très souvent, les salariés peuvent faire bénéficier leurs proches (conjoint, enfants…) de leur complémentaire santé. Or, lorsque vous ne travaillez plus, vous ne pouvez plus faire profiter votre famille de l’assurance. En outre, les employeurs ont la possibilité de négocier les tarifs de la mutuelle d’entreprise, afin d’offrir une couverture médicale à l’ensemble de leurs employés. Mais en tant que retraité, vous vous retrouvez seul à souscrire. Aussi, Raphaël Bartlomé met en garde les assurés en fin de carrière, au sujet d’une augmentation des tarifs. « « Le plafonnement progressif des tarifs est échelonné sur trois ans : première année, tarifs égaux ; deuxième année, maximum 25% supérieurs ; troisième année, maximum 50% supérieurs. »


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